Interview Alice FAILLA : Assistante réalisatrice

Interview Alice FAILLA : Assistante réalisatrice

Alice Failla, ancienne élève de l’École des Nouvelles Images, porte désormais la casquette d’assistante réalisatrice à l’âge de 25 ans. Découvrez son parcours, son métier et ses conseils dans cette interview !


Bonjour Alice, pourriez-vous nous présenter votre parcours ?

Bonjour, avant de me lancer dans le cinéma d’animation, j’ai passé le Bac Arts Appliqués STD2A. J’ai beaucoup appris sur le design et l’art de la communication visuelle. Je pense que c’est grâce à cette formation que j’ai découvert ma passion pour l’organisation, ce qui est très utile dans mon métier d’assistante réal.

Je suis ensuite entrée à l’École des Nouvelles Images en 2017, j’ai choisi de me spécialiser en animation en quatrième année et j’ai obtenu mon diplôme de réalisatrice numérique en 2021.

Après ça, j’ai eu la chance de trouver assez rapidement mon premier travail en tant qu’assistante réalisatrice à FOST Studio.


Pourquoi l’École des Nouvelles Images ?

C’est avant tout pour sa pédagogie et pour les courts métrages présentés que j’ai été attirée par cette école. Mais ce que j’ai le plus aimé, une fois entrée, c’est l’ambiance entre les étudiants ; un esprit d’entraide et de soutien mutuel. Il n’y avait pas de compétition entre nous, on avait tous soif d’apprendre et de s’améliorer, on n’hésitait pas à apporter notre aide si on nous la demandait. Quand on entre ensuite dans le monde du travail, on se rend vite compte à quel point une bonne ambiance et le travail d’équipe sont primordiaux pour la bonne tenue d’un projet. C’est une bonne chose que dès l’école, on ait été mis dans les bonnes conditions pour nourrir cet esprit d’entraide.


Comment s’est orchestrée votre entrée dans le monde professionnel ?

Chaque année, pour célébrer l’obtention de diplôme des 5ème années, une soirée de fin d’étude est organisée par l’école. On y retrouve tous les élèves, mais aussi des anciens élèves qui ont été invités, et c’est comme ça que j’ai pu discuter avec Cindy Lartigue, qui était à l’époque aussi assistante réalisatrice. Comme je manifestais un intérêt pour la réalisation, elle m’a parlé d’une place qui se libérait au studio auquel elle travaillait, et j’ai donc envoyé une candidature.


En quoi consiste précisément le rôle d’une assistante réalisatrice ?

C’est le fait d’épauler le réalisateur dans son travail, ainsi que de faire le lien entre les équipes de production et les équipes de techniciens. Même si ça fait maintenant un peu plus de 2 ans que je suis assistante réalisatrice, j’ai encore beaucoup à apprendre et découvrir sur ce métier. Il évolue et varie à chaque production, puisque chaque projet a un format, un réalisateur, des choix artistiques, des enjeux, des challenges différents et bien plus.


Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

Je dirais que la qualité la plus importante pour ce métier est l’endurance. Quand on est assistant réal, on s’engage souvent sur le long terme sur des projets qui demanderont de répondre à des nouvelles problématiques presque tout le temps. On accompagne souvent le projet d’une étape de production à l’autre, du développement des animatiques, jusqu’à la validation du compositing, en passant par la production des assets et de l’animation. Chaque étape à son lot de surprises qui ne sont pas toujours faciles à voir venir.

Il faut être aussi très organisé, le plus organisé on est, le plus facilement on arrive à faire notre travail. Avoir une bonne mémoire est aussi utile. En tant qu’assistant réal, on est un peu “la bible” de la série, on doit tout savoir sur tout, que ce soit sur l’existence d’un asset, d’un plan ou encore d’un dialogue. Le plus de connaissance on a sur chaque étape de la production, sur des logiciels, le plus on peut comprendre les problèmes que les équipes rencontrent.

Être assistant réalisateur, et globalement travailler dans la production, c’est aussi savoir se mettre à la place des autres pour essayer de comprendre quand quelque chose ne fonctionne pas et trouver une solution pour y remédier.


Pour le mot de la fin, avez-vous un conseil pour les étudiants qui souhaitent se lancer dans votre secteur ?

Il faut entretenir sa passion. Dans ce métier, c’est facile de vouloir trop en faire, pour prouver de quoi on est capable et qu’on peut nous faire confiance. Et c’est tout à fait compréhensible, c’est un métier où il est difficile d’y entrer, d’obtenir son premier travail. Donc c’est tout à fait normal de vouloir prouver notre valeur. Mais c’est un métier de passion, et comme tout, la passion, ça doit s’entretenir. Si on n’apprend pas vite à se ménager, à trouver une bonne balance qui nous convient entre le travail et le repos, on perd vite de vue pourquoi on est là, et on s’essouffle.


Pour en savoir plus sur le parcours d’Alice, vous pouvez la solliciter comme mentor via la plateforme de l’école.

Merci Alice.

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