Interview alumni : Léo Brunel, superviseur departement assets

Léo a toujours su qu’il voulait travailler dans les arts graphiques. Et pour ce faire, il a été méthodique : Bac S pour assurer ses arrières et cours de dessin pour réussir ses concours d’entrée en école d’animation. Une détermination qui a payé puisqu’il a eu sa première offre pour devenir réalisateur avant même d’avoir terminé ses études. Pourtant sa première expérience ne s’est pas passée comme il l’aurait pensé.

Bonjour Léo, peux-tu nous dire comment tu as intégré l’Ecole des Nouvelles Images ?

J’ai toujours été passionné par les arts graphiques, j’ai commencé la 3D au collège. Cela m’amusait de créer des petits personnages mais afin de ne me fermer aucune porte j’ai réalisé un bac général S.

À côté de ça, je me suis renseigné assez tôt sur les exigences pour entrer dans les écoles d’animation et afin de réussir les épreuves j’ai suivi des cours de dessin. C’est important d’avoir une base en dessin assez solide pour les métiers de l’animation.

Et comment as-tu trouvé ton premier emploi ?

La cinquième année, tout est allé très vite. Alors que nous étions encore étudiants, nous avons créé un collectif pour réaliser des projets en groupe et étoffer notre book. 

Un studio de production à Londres nous a proposé de réaliser notre stage de 4eme année chez eux pour réaliser un court métrage. Le deal était que par la suite, une fois diplômés, ils nous embaucheraient. Mais j’ai décidé d’aller dans un autre studio.  

Durant nos études, on réalisait énormément de projets de groupe que ce soit pour l’école ou par passion et cela a fortement contribué à notre employabilité immédiate. De mon côté, j’ai eu une proposition d’embauche en tant que réalisateur même avant d’avoir fini mes études. Notamment, je pense, car j’avais beaucoup de choses à montrer.

Comment se sont passés tes débuts en tant que réalisateur ?

Quand je suis arrivé à Illumination, on m’a demandé de proposer plusieurs idées de film. L’une d’elles leur a plu et on m’a tout de suite demandé de rentrer en phase de développement, de réfléchir à l’idée, d'approfondir l’histoire. J’étais tout seul sur le projet et j’ai trouvé difficile de trouver ma place et de me sentir légitime sur une mission d’une si grande importance.

C’est marrant car au final c’était mon rêve et une fois devant, je sentais que j’avais besoin de faire partie d’un collectif pour m’épanouir au travail. J’ai donc revu mes missions avec mon employeur pour me concentrer sur un court métrage. Cela me semblait plus accessible comme premier « vrai » projet. C’est ce que j’ai fait pendant 2 ans et demi.

Cette première expérience terminée, je me suis impliqué dans l’enseignement avec l’Ecole des Nouvelles Images pour donner quelques semaines de cours. J’ai aussi fait du character design, c'était vraiment super !

Et que fais-tu actuellement ?

Je travaille désormais à Circus, une boite de production qui réalise des séries et des publicités. Aujourd’hui, je suis superviseur asset. Mon métier consiste à superviser ce que font les équipes d’artistes. Je veille à ce que ce qui est produit corresponde bien aux demandes des clients et à la qualité que l’on souhaite délivrer.

Je peux aussi avoir à régler des problèmes techniques. C’est un vrai bol d’air frais que de retrouver une équipe et de contribuer à la fabrication d’une œuvre de bout en bout.

J’interviens toujours à l’Ecole des Nouvelles Images car j’ai développé un outil Pipeline qui permet de gérer les fichiers de production d’un film et automatiser certaines tâches. Ce logiciel est d’une grande utilité pour l’école qui réalise beaucoup de projets via les étudiants donc tous les ans j’y retourne pour les former à l’utilisation de ce logiciel.

J’aime beaucoup l’enseignement et la transmission. Cela me convient bien d’avoir cette double casquette et j’espère continuer ainsi.

Un conseil à donner à ceux qui aimeraient travailler dans le secteur de l’animation ?

Tout d’abord à tous ceux qui aimeraient rejoindre les métiers de l’animation et qui sont encore au lycée, je conseillerai de rester un peu généraliste au début plutôt que de se spécialiser sur la 3D par exemple. C’est utile de se perfectionner en dessin, en couleur, en proportion avant de se spécialiser.

Ce bagage pourrait faire la différence ensuite et c’est d’ailleurs ce que vont regarder la plupart des écoles lors des concours d’entrée.

Et ensuite, il faut produire, produire, produire !  Créez des choses, donnez vie à vos passions. Cela vous permettra de perfectionner votre technique et de montrer l’étendue de vos connaissances et votre implication. Si vous pouvez trouver des amis avec qui monter des projets c’est encore mieux car c’est comme cela que vous apprendrez les différents corps de métiers et comment travailler de façon collective. Une compétence indispensable quand on intègre un studio.

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